Soins de support en cancérologie cutanée : comparaison entre les patients suivis pour un mélanome sans récidive, un carcinome basocellulaire et un mélanome métastatique : données de l’étude Objectifs peau - cancers cutanés - 15/01/19
les Dermatologues du projet Objectifs peau - cancers cutanés
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Résumé |
Introduction |
Les soins de support font partie intégrante de la prise en charge des patients atteints de cancers. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence respective de prescription des soins de support chez les patients suivis pour un mélanome sans récidive (MM), un mélanome métastatique (MMM) ou un carcinome basocellulaire (CBC).
Matériel et méthodes |
Étude nationale, transversale pragmatique à l’initiative de la SFD, du CEDEF et de la FFFCEDV et réalisée par les dermatologues libéraux et hospitaliers ayant accepté de participer. À l’issue de la consultation, un questionnaire spécifique était proposé à tous les sujets vus consécutivement à l’occasion d’une consultation entre juin 2017 et mars 2018. La nature du cancer cutané (CC) diagnostiqué, sa prise en charge et les antécédents significatifs du patient en termes de CC étaient renseignés par les investigateurs.
Résultats |
Sur les 1966 patients inclus par les dermatologues, 1172 questionnaires patients étaient évaluables. Le groupe MM comprenait 355 patients (52 % de femmes) (55 patients pris en charge au diagnostic initial, 300 évalués dans le cadre d’une visite de suivi sans récidive), le groupe MMM 170 patients (41 % de femmes) et le groupe CBC 320 patients (47 % de femmes).
Pour le mélanome : concernant les soins postopératoires, 2,4 % des MMM et 1,64 % des patients MM étaient orientés vers une consultation maquillage correcteur ; 3,94 % des MMM et 6,37 % des MM étaient orientés vers des soins esthétiques. Concernant l’orientation vers des professionnels de santé paramédicaux, 17 % avec un MMM et 4,58 % des patients avec un MM étaient orientés vers une diététicienne, 8,1 % (MMM) et 6,1 % (MM) vers une consultation anti-douleur ; 35 % (MMM) et 16,1 % (MM) étaient orientés vers une psychologue, 0 % (MMM) et 3 % (MM) vers un sexologue, 3,9 % (MMM) et 4,5 % (MM)vers une séance d’éducation thérapeutique (ETP). Au niveau social, 13,6 % (MMM) et 3,2 % (MM) étaient orientés vers une assistante sociale et 7,8 % (MMM) et 1,2 % (MM) vers une association de patients.
Pour les CBC : concernant les soins postopératoires, 3,8 % des patients étaient orientés vers une consultation maquillage correcteur, 6,2 % vers des soins esthétiques. Concernant l’orientation vers des professionnels de santé paramédicaux : 4,1 % étaient orientés vers une diététicienne, 3,9 % vers une consultation anti-douleur, 5,7 % vers une psychologue, 3 % vers un sexologue, 3,7 % vers une séance d’EDT. Au niveau social, 3,7 % étaient orientés vers une assistante sociale et 1,9 % vers une association de patients.
Les différences étaient statistiquement significatives entre ces deux groupes pour l’orientation vers une diététicienne, une psychologue, une assistante sociale et une association de patients, avec une prévalence de prescription plus élevée dans le groupe MMM. Dans les 3 groupes, plus d’un patient sur 2 (respectivement 60 %, 63 % et 56,3 %) estimaient que les centres hospitaliers devraient proposer ce type de soins et de support aux patients atteints de cancers (Annexe A).
Discussion |
La prescription de soins de support dans les CC non métastatiques par les médecins reste rare, ce qui pourrait non pas s’expliquer par l’absence de réel besoin des patients mais par une non-perception des besoins par les médecins qui n’associent pas avec un CC ces propositions de soins, l’absence de douleur dans des CC, le peu de conséquences perçues comme inesthétiques après chirurgie ou une perception globale d’un très bon pronostic associé aux CC non métastatiques et donc d’un impact réduit sur la vie sociale et familiale. Ces prescriptions de soins de support, même si significativement plus fréquentes dans les MMM de par la gravité de la maladie et sa chronicité, restent mineures et pourraient donc être optimisées notamment en facilitant leur accès et leur remboursement.
Conclusion |
Les médecins ne proposent que très rarement à leurs patients des soins de support dans un contexte de CC. Ils devraient être plus souvent proposés car une prise en charge globale est un élément clé d’une prise en charge réussie et permettrait d’améliorer la qualité de vie et vécu du patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome basocellulaire, Mélanome métastatique, Soins de support
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.369. |
Vol 145 - N° 12S
P. S241-S242 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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